Étoiles filantes dans le ciel d’août 2025


Pour ce mois d’août, non il n’y aura pas d’éclipses solaires, mais de belles conjonctions et alignements planétaires, en plus des célèbres étoiles filantes des Perséides.

Comme à l’accoutumée, vous retrouverez dans ce 46e épisode, l’agenda céleste du mois, suivi des éphémérides planétaires et lunaires, avant de terminer par mes idées d’observations.

Retrouvez l’ensemble des rendez-vous astronomiques de l’année dans l’épisode de l’année astronomique 2025 ainsi que les classiques du ciel d’été.

Sommaire du podcast

  • Introduction (00:00)
  • L’agenda du mois (00:45)
  • Les éphémérides planétaires (06:15)
  • Les éphémérides lunaires (10:00)
  • Mes idées d’observations (14:00)
  • Le mot de la fin (19:08)

Liens

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Éphémérides lunaires d’août

Premier quartier
Premier Quartier
Vendredi 1er août à 12h41
Dimanche 31 août à 6h25
Pleine Lune
Pleine Lune
Samedi 9 août à 20h37
Dernier quartier
Dernier Quartier
Samedi 16 août à 5h12
Nouvelle Lune le lundi 20 février
Nouvelle Lune
Samedi 23 août à 6h06
Toutes les heures sont des heures universelles dites TU ou UTC

Apogée : 1er août à 20h36 à une distance de 404 161 km et 29 août à 15h34 à une distance de 404 548 km.
Périgée : 14 août à 17h59 à une distance de 369 288 km.
Nœud ascendant : 11 août à 14h51.
Nœud descendant : 24 août à 15h41.

Visibilité des planètes dans le ciel d’août

Éphémérides astronomiques de la planète Mercure.

Mercure

En Europe fait une belle apparition matinale à partir de la mi-août. Elle sera visible environ une heure avant le lever du Soleil, assez basse sur l’horizon nord-est.
Elle atteint son élongation maximale le 19 août, donc les quelques jours autour de cette date seront les meilleurs pour la repérer. Un conseil : prends des jumelles, ça t’aidera beaucoup. Elle termine sa rétrogradation le 11 août, ce qui facilitera un peu sa course.
Sous les tropiques, les conditions sont bien meilleures pour l’observer confortablement.

Éphémérides astronomiques de la planète Vénus.

Vénus

L’étoile du Berger continue de briller dans le ciel du matin, fidèle au poste. En fin de mois, tu pourras même suivre sa danse à proximité de l’amas de la Crèche, dans le Cancer. Un joli duo à observer chaque matin aux jumelles !
Elle s’éloigne petit à petit de nous, donc sa taille apparente diminue, tout comme son éclat. Sous les tropiques : conditions parfaites toute la période.
Tu la trouveras dans la constellation des Gémeaux jusqu’au 24 août, puis termine le mois dans le Cancer. Son mouvement est direct pendant tout le mois.

Mars est visible dans le ciel de septembre

Mars

Cette planète est difficilement repérable le soir en tout début de soirée, aussi bien en Europe que sous les tropiques.
Son éclat et sa taille apparente diminue, sa période d’observation est terminée.
Elle est située dans la constellation de la Vierge pendant tout le mois.

Son mouvement est direct pendant tout le mois.

Jupiter est visible dans le ciel de septembre

Jupiter

La géante gazeuse revient dans le ciel de l’aube ! Tu peux la voir en fin de nuit dès le début du mois, et vers la fin, elle se lève environ deux heures avant le Soleil.
Bref, elle revient à portée de télescope pour les lève-tôt… ou les couche-très-tard.
Deux rendez-vous sympas : le 8 août vers 3h, les quatre lunes galiléennes sont alignées à l’est de la planète, dans l’ordre naturel ; le 20 août, même configuration, mais à l’ouest cette fois.
Et sous les tropiques ? Excellente visibilité tout le mois.

Saturne est visible dans le ciel de septembre

Saturne

Elle est bien installée dans le ciel de la seconde partie de nuit. Elle se lève dès le début de la nuit astronomique au début du mois, et culmine à environ 45° de hauteur dans la constellation des Poissons. On approche de son opposition, donc c’est le bon moment pour l’observer dans un télescope ! Et comme souvent sous les tropiques, elle t’offre un superbe spectacle toute la nuit. Sa montée dans le ciel s’accélère chaque soir, un effet renforcé par sa rétrogradation.

Uranus est visible dans le ciel de septembre

Uranus

Elle refait surface, dans le Taureau. Elle est visible le matin, dans un ciel encore bien sombre.
Sa fenêtre d’observation est courte, avant que l’aube n’arrive, mais elle s’élargit rapidement au fil du mois. Petit à petit, ça devient jouable à l’oculaire.

Son mouvement est direct pendant tout le mois dans la constellation du Taureau.

Neptune est dans le ciel de septembre

Neptune

Elle est observable facilement en seconde partie de nuit. Elle se trouve dans le même coin que Saturne tout le mois, donc si tu as repéré l’une, tu n’es pas loin de l’autre.
C’est peut-être la planète la plus difficile à repérer, mais là, franchement, tu n’as plus d’excuse !
Cette lointaine planète navigue lentement dans la constellation des Poissons aux cotés de Saturne. Son mouvement est rétrograde pendant tout le mois.

Toutes ces planètes orbitent autour du Soleil. Il quittera la constellation du Cancer le 10 août pour entrer dans celle du Lion. Ce mois-ci, on bénéficie d’environ six heures de vraie nuit astronomique : le moment parfait pour scruter le ciel profond !

Agenda céleste du ciel d’août

  • 1er : Coucher de Soleil dans l’arche de l’Arc de Triomphe.
  • 2 – 3h59 : La planète Vénus brille aux cotés de M35 (séparation 2,4°).
  • 4 – 2h12 : Conjonction entre Lune et Antarès (séparation 0,5°).
  • 4 : Occultation d’Antarès par la Lune au sud du Pacifique, de l’Atlantique et de l’Amérique du Sud et en Antarctique.
  • 4 : Maximum de l’essaim météoritique des Iota Aquarides sud (ZHR : ~ 2).
  • Du 5 au 24 : Mercure traverse le champ de l’instrument LASCO C3 de la sonde SOHO.
  • 7 – 13h58 : Élongation maximale de Titan à l’ouest de Saturne.
  • 7 : Maximum de l’essaim météoritique des Êta Éridanides (ZHR : ~ 3).
  • 7 : Opposition de l’astéroïde (2) Pallas.
  • 8 : Io, Europe, Ganymède et Callisto sont alignés à l’est de Jupiter.
  • 11 : Fin de la rétrogradation de la planète Mercure
  • 12 – 5h30 : Conjonction entre les planètes Vénus et Jupiter (séparation de 0,9°)
  • 12 – 12h34 : Conjonction entre la Lune et Saturne (séparation de 3,6°)
  • 12 : Maximum de l’essaim météoritique des Perséides (ZHR : ~ 80 à 100).
  • 16 – 16h25 : Conjonction entre la Lune et les Pléiades (séparation 4,3°).
  • 16 : Maximum de l’essaim météoritiques des Kappa Cygnides (ZHR : <3).
  • 19 – 22h02 : Conjonction entre la Lune et Jupiter (séparation de 4,6°).
  • 20 : Maximum de l’essaim météoritique des Iota Aquarides sud (ZHR : ~ 4).
  • 20 : Io, Europe, Ganymède et Callisto sont alignés à l’ouest de Jupiter.
  • 20 – 12h27 : Conjonction entre la Lune et Vénus (séparation de 4,8°).
  • 21 – 18h13 : Conjonction entre la Lune et Mercure (séparation de 3,5°).
  • 26 – 14h26 : Conjonction entre la Lune et Mars (séparation de 2,5°).
  • 31 : La planète Vénus passe au sud de M44 (séparation 2,4°).
  • 31 – 10h26 : Conjonction entre Lune et Antarès (séparation 0,7°).

Mes idées d’observations en août

La portion bien visible du zodiaque s’étendra de la Vierge, qui plonge rapidement dans les dernières lueurs du crépuscule, jusqu’au Cancer, qui refait surface en fin de nuit, juste avant les premières lueurs du jour — un peu comme s’il avait oublié de mettre son réveil.

En milieu de nuit et en milieu de mois, la constellation du Cygne trône au zénith, les ailes déployées, entourée du Dragon, de Céphée, du Lézard, du Petit Renard (eh oui, il existe), et de la Lyre. Un véritable bestiaire céleste.

  • Les amas globulaires M10 et M12 dans la constellation du Serpentaire, observable aux jumelles et télescope.
  • L’amas globulaire M92 dans la constellation d’Hercules, observable aux jumelles et télescope.
  • L’amas ouvert M16, dans la constellation du Serpent, observable aux jumelles et télescope.
  • L’amas ouvert M18, dans la constellation du Sagittaire, observable aux jumelles et télescope.
  • L’amas ouvert M23, dans la constellation du Sagittaire, observable aux jumelles et télescope.
  • La nébuleuse M20 dans la constellation du Sagittaire, observable au télescope (difficilement aux jumelles).
  • La nébuleuse M27 dans la constellation du Petit Renard, observable aux jumelles et télescope.

🌌 Les amas globulaires

Dans la constellation du Serpentaire, je te propose d’observer M10. Il s’étale comme la moitié de la taille apparente de la Lune, et aux jumelles ou avec une petite lunette, il se montre sous la forme d’une tache laiteuse. Mais avec un télescope de 150 à 200 mm, la magie opère : tu commences à distinguer les étoiles sur sa périphérie. Un peu comme si la boule de coton révélait un semis d’étoiles.

Dans la même constellation, je te propose son voisin et jumeaux, M12 qui s’observe approximativement dans les même conditions.

Dans la constellation d’Hercule, M92 vaut lui aussi le détour. À l’œil nu, il est trop discret, mais aux jumelles ou dans une lunette, tu verras déjà une petite tache cotonneuse, bien compacte. Avec un télescope de 150 mm, tu commenceras à résoudre les étoiles en bordure, et son cœur plus dense lui donne un petit air de boule de Noël bien serrée.

✨ Les amas ouverts

Dans le registre des amas ouverts, M16 dans la constellation du Serpent est un cas un peu à part. Officiellement, c’est un amas ouvert. Populairement, on l’appelle la nébuleuse de l’Aigle. En réalité, ce que tu verras le plus facilement, ce sont les étoiles de l’amas, jeunes et brillantes, bien visibles avec des jumelles ou une petite lunette.
La nébuleuse en elle-même, ce grand nuage de gaz qui entoure l’amas, est beaucoup plus discrète en visuel. Pour commencer à en percevoir la nébulosité, il faut un télescope d’au moins 250 mm, un bon ciel, et idéalement un filtre UHC ou OIII. Mais les célèbres Piliers de la Création restent réservés à la photographie.

Toujours dans le Sagittaire, M18 est un petit amas ouvert assez modeste, mais facile à repérer entre M17 et M24. Aux jumelles ou avec une petite lunette, tu verras une poignée d’étoiles rassemblées dans une région très riche du ciel. Il ne rivalise pas avec les géants du genre comme M11, mais c’est une escale rapide et sympathique lors de ta balade estivale dans la Voie Lactée.

Encore dans le Sagittaire, M23 est beaucoup plus vaste que M18. C’est un amas ouvert idéal aux jumelles ou pour des lunettes à faible grossissement. Il s’étale largement, avec plusieurs dizaines d’étoiles visibles, bien détachées les unes des autres. Un très bel objet pour l’observation de paysage céleste, surtout sous un bon ciel d’été.

☁️ Les nébuleuses

M17 est l’une des nébuleuses les plus brillantes du ciel d’été. Tu la trouveras dans le Sagittaire, juste au nord de M18. Aux jumelles, elle se devine déjà comme une petite lueur diffuse. Mais avec un télescope, même modeste, elle prend forme : un cygne , un fer à cheval, une vague cosmique ? Bref, tu choisis selon ton imagination. Ajoute un filtre UHC ou OIII, et la nébulosité devient plus nette, avec des contours bien découpés. C’est un grand classique, très gratifiant à observer, même en visuel pur.

M20, la célèbre nébuleuse Trifide, est un peu plus délicate que M17. Elle est située juste à côté de l’amas M21 bien plus facilement repérable. Aux jumelles ou sans filtre, tu verras surtout une petite tache diffuse, sans détails. Mais avec un télescope d’au moins 150 mm, et surtout un filtre UHC ou OIII, tu peux commencer à percevoir les zones sombres qui la divisent en trois lobes, ce qui lui vaut son surnom. C’est aussi une cible magnifique pour l’astrophotographie, avec sa combinaison de nébulosité rouge et bleue, même si tout cela est hors de portée en visuel pur.

💫 La nébuleuse planétaire M27

Dans la petite constellation du Petit Renard pour une autre incontournable : M27, la nébuleuse de l’Haltère. C’est la plus grande nébuleuse planétaire du ciel, et probablement la plus facile à observer. Même avec une petite lunette ou de bonnes jumelles, tu verras une tache bien visible. Avec un télescope de 150 mm ou plus, elle prend une vraie forme : certains y voient une haltère, d’autres un trognon de pomme. C’est un objet très contrasté, qui supporte bien le grossissement. Un must de l’été, que tu sois débutant ou confirmé. Comme les précédentes nébuleuse n’hésite pas à utiliser un filtre UHC ou OIII.

Les objets célestes présentées en juillet restent d’actualités, ainsi que les classiques du ciel d’été.

Sources

Le Guide du Ciel de Guillaume CANNAT : https://www.amds-edition.com/
PGJ Astronomie : http://pgj.astro.free.fr/ et http://pgj.astro.free.fr/meteor2025.htm
IMCCE : https://www.imcce.fr/
StarWalk : https://starwalk.space/
Heavens Above : https://www.heavens-above.com/
EarthSky : https://earthsky.org/
Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pers%C3%A9ides et https://en.wikipedia.org/wiki/Perseids
Vigie-Ciel : https://www.vigie-ciel.org/2025/07/24/perseides-2025-un-cru-lunaire/

Crédits

Habillage sonore : MuZiMage – https://muzimage.com/ et https://www.facebook.com/muzimage
Photo de couverture : Photomontage personnel (d’après les photos de Matthias Süßen et StarryEarth)

Mercure : NASA/JPL/Johns Hopkins University/Carnegie Institution of Washington
Vénus : NASA/Ricardo Nunes
Mars : NASA/Voyager1
Jupiter : NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Kevin M. Gill
Saturne : NASA, ESA, J. Clarke (Boston University), and Z. Levay (STScI)
Uranus : NASA, James Webb
Neptune : NASA/JPL

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