Avec une éclipse totale de Lune, suivi de l’occultation de Vénus et terminer avec une éclipse partielle de Soleil, ce mois de septembre, promet du lourd ! Sans oublier le retour de la belle période planétaire.
Comme à l’accoutumée, vous retrouverez dans ce 47e épisode, l’agenda céleste du mois, suivi des éphémérides planétaires et lunaires, avant de terminer par mes idées d’observations.
Retrouvez l’ensemble des rendez-vous astronomiques de l’année dans l’épisode de l’année astronomique 2025 ainsi que les classiques du ciel d’été.
Sommaire du podcast
- Introduction (00:00)
- L’agenda du mois (00:45)
- Les éphémérides planétaires (03:45)
- Les éphémérides lunaires (10:00)
- Mes idées d’observations (14:00)
- Le mot de la fin (19:08)
Liens
Observer l’ISS : https://www.heavens-above.com/
Éphémérides lunaires de septembre
 Pleine Lune Dimanche 7 septembre 18h09 |  Dernier Quartier Dimanche 14 septembre 10h33 |  Nouvelle Lune Dimanche 21 septembre 19h54 |  Premier Quartier Lundi 29 septembre 23h54 |
Périgée : 10 septembre à 12h10 à une distance de 364 777 km.
Apogée : 26 septembre à 9h46 à une distance de 405 548 km.
Nœud ascendant : 7 septembre à 23h07.
Nœud descendant : 20 septembre à 23h13.
Visibilité des planètes dans le ciel d’août
Mercure
En Europe elle ne sera pas visible, car elle restera plaquée sur l’horizon en raison de la position de l’écliptique.
Elle est en conjonction solaire le 13 septembre.
Sous les tropiques, les conditions sont bien meilleures pour l’observer en fin de mois.
Son mouvement est direct pendant tout le mois.
Vénus
L’étoile du Berger continue de briller dans le ciel du matin, fidèle au poste. En début de mois, tu pourras même suivre sa danse à proximité de l’amas de la Crèche, dans le Cancer. Un joli duo à observer chaque matin aux jumelles !
Elle s’éloigne petit à petit de nous, donc sa taille apparente diminue, tout comme son éclat. Sous les tropiques : conditions parfaites toute la période.
Tu la trouveras dans la constellation du Cancer jusqu’au 9 septembre, puis termine le mois dans le Lion. Son mouvement est direct pendant tout le mois.
Mars
Cette planète est inobservable, aussi bien en Europe que sous les tropiques.
Elle est située dans la constellation de la Vierge pendant tout le mois.
Son mouvement est direct pendant tout le mois.
Jupiter
La géante gazeuse est observable en seconde partie de nuit.
Deux rendez-vous sympas : le 3 septembre vers 2h, les quatre lunes galiléennes sont alignées à l’est de la planète, dans l’ordre naturel ; le 20 septembre, à 2h40 Europe passe devant le disque jovien alors que son ombre est toujours visible. Entre 4h14 et 5h33, Io et Europe seront toutes les deux visibles devant Jupiter, alors que l’ombre de Io viendra peu à peu rejoindre la position d’Europe.
Aller jamais 2 sans 3, le 29 septembre à 3h du mat, Jupiter est encadrée par Europe d’un côté et d’un doublet formé par Io et Ganymède de l’autre.
Et sous les tropiques ? Excellente visibilité tout le mois.
Saturne
Elle est bien installée dans le ciel pendant toute la nuit.
Elle sera le 21 septembre à l’opposé du Soleil dans la constellation des Poissons, c’est aussi le moment de sa plus courte distance avec notre planète, soit 1 milliard 279 millions de km.
Et comme souvent sous les tropiques, elle t’offre un superbe spectacle toute la nuit.
Sa montée dans le ciel s’accélère chaque soir, un effet renforcé par sa rétrogradation.
Uranus
Cette planète est observable quasiment toute la nuit car se lève 2h après le Soleil.
Elle débute sa rétrogradation annuelle le samedi 6 septembre.
Tu la trouveras tout le mois dans la constellation du Taureau.
Neptune
Elle est observable facilement toute la nuit. Elle se trouve dans le même coin que Saturne tout le mois, donc si tu as repéré l’une, tu n’es pas loin de l’autre.
Cette lointaine planète navigue lentement dans la constellation des Poissons aux cotés de Saturne. Son mouvement est rétrograde pendant tout le mois.
Toutes ces planètes orbitent autour du Soleil. Il quittera la constellation du Lion le 16 septembre pour entrer dans l’immense constellation de la Vierge.
Pour les astrologues, il est dans le signe de la Vierge jusqu’au 22 septembre puis dans la Balance.
D’ailleurs, le 22 septembre à 18h19, c’est l’équinoxe d’automne. Cette date n’est pas arbitraire c’est lorsque le Soleil est à la croisée des plans de l’écliptique et de l’équateur céleste. Le terme d’équinoxe dénote le fait que ces jours-là, la nuit égale le jour.
Ce mois-ci, on bénéficie d’environ huit heures de vraie nuit astronomique : le moment parfait pour imager ou se rincer l’œil sur le ciel profond !
Agenda céleste du ciel de septembre
- 1er : La planète Vénus passe au sud de M44 (séparation 1°).
- 1er : Maximum de l’essaim météoritique des Alpha Aurigides (ZHR : ~ 5).
- 3 : Io, Europe, Ganymède et Callisto sont alignés à l’ouest de Jupiter.
- 4 – 13h40 : Conjonction entre Lune et Pluton (séparation 0,1°).
- 7 – 18h11 : Éclipse totale de Lune (visible à la Réunion et partiellement en Europe)
- 8 – 9h26 : Élongation maximale de Titan à l’ouest de Saturne.
- 8 – 17h44 : Conjonction entre la Lune et Saturne (séparation de 3,6°).
- 9 : Maximum de l’essaim météoritique des Epsilon Perséides (ZHR : ~ 5).
- 9 : 13h18 : Io et Europe passe simultanément devant le disque de Jupiter (invisible en Europe).
- 11 – 10h00 : La lune passe par le centre de l’arche de l’Arc de Triomphe parisien.
- 12 – 22h03 : Conjonction entre la Lune et les Pléiades (séparation de 0,9°).
- 16 – 12h18 : Conjonction entre la Lune et Jupiter (séparation de 4,5°).
- 16 : Le Soleil entre dans la constellation de la Vierge.
- 19 – 12h11 : Occultation de Vénus par la Lune.
- 19 – 12h21 : Conjonction entre la Lune et Vénus (séparation de 0,7°).
- 20 – 3h03 : Io et Europe projettent leur ombre sur Jupiter.
- 20 – 4h14 : Io et Europe passe simultanément devant le disque de Jupiter (visible en Europe).
- 21 : Opposition de Saturne (distance : 1,279 milliard de kilomètres)
- 21 : Éclipse partielle de Soleil (visible dans le sud du Pacifique, la Nouvelle-Zélande et l’Antarctique).
- 22 : Maximum de l’essaim météoritique des Piscides (ZHR : ~ 3).
- 22 : Le plus jeune croissant peut être observé dans un instrument optique à la Réunion.
- 22 – 18h19 : Équinoxe d’automne dans l’hémisphère boréale.
- 23 : Opposition de Neptune.
- 27 – 4h55 : Io et Europe projettent leur ombre sur Jupiter (visible en Europe).
- 27 – 18h06 : Conjonction entre Lune et Antarès (séparation 0,6°).
- 29 – 3h : Io, Europe et Ganymède forment une jolie configuration de part et d’autre du disque planétaire.
Mes idées d’observations en septembre
La partie bien visible du zodiaque s’étend de la Balance qui plonge rapidement dans les dernières lueurs du crépuscule et jusqu’au Lion qui refait surface en fin de nuit, peu avant les premières lueurs du jour.
En milieu de nuit et en milieu de mois, la constellation d’Andromède est au zénith, entourée du Lézard, de Cassiopée, de Persée, du Triangle, des Poissons et de Pégase.
- L’amas globulaire M30 dans la constellation du Capricorne, observable aux jumelles et télescope.
- L’amas globulaire M2 dans la constellation du Serpentaire, observable aux jumelles et télescope.
- L’amas ouvert M29, dans la constellation du Cygne, observable au télescope.
- L’amas ouvert M39, dans la constellation du Cygne, observable aux jumelles et télescope.
- L’astérisme M73, dans la constellation du Verseau, observable aux jumelles et télescope.
🌌 Les amas globulaires
Dans la famille des amas globulaires, direction le Capricorne, avec l’amas globulaire M30 alias l’amas de la Méduse ! Déjà visible aux jumelles comme une petite tache laiteuse, il révèle vraiment son caractère avec un télescope d’au moins 100 mm d’ouverture : tu commenceras alors à distinguer ses étoiles, serrées comme des sardines cosmiques.
Pour le repérer, vise la constellation du Capricorne, assez basse sur l’horizon sud en septembre. Si tu prends le temps de le détailler, tu verras qu’il a une forme légèrement asymétrique, ce qui lui donne une allure un peu cabossé… mais pleine de charme !
Toujours dans la même veine, cap sur M2 dans le Verseau, un impressionnant amas globulaire rassemblant quelques centaines de milliers d’étoiles à presque 40 000 années-lumières de nous ! Avec ses 200 années-lumière de diamètre, c’est l’un des plus denses que l’on connaisse.
Inutile de chercher à l’œil nu : il reste invisible, mais une petite lunette ou même des jumelles le montreront déjà comme une tache diffuse. Si tu veux en profiter pleinement, prévois un instrument costaud, au moins 200 à 250 mm d’ouverture, pour commencer à le résoudre en étoiles… Autant dire qu’ici, la patience est récompensée par un véritable feu d’artifice stellaire !
✨ Les amas ouverts
Dans la famille des amas ouvert, je vous propose M29, un très jeune amas ouvert dans la constellation du Cygne surnommé l’amas de la tour de refroidissement. Il est distant de 13 000 années-lumières, et renferme une centaine d’étoiles de magnitude très variables, dont une dizaine très brillantes. Pour l’observer et l’apprécier, il vous faudra un télescope et un grossissement d’au moins 100x.
Non loin de là, toujours dans le Cygne, ce trouve M39. Il s’agit là encore d’un amas ouvert, de faible densité et relativement dispersées. Il s’observe dans des jumelles ainsi que dans des instruments avec des grossissements de 50 à 100x. Bien qu’observé par Charles Messier qui l’intégra à son catalogue d’objets célestes, c’est à Aristote que l’on doit la primeur de son observation.
Enfin M73 dans le Verseau est un objet assez singulier du catalogue Messier. Officiellement classé comme un petit groupe d’étoiles, parfois considéré comme un amas ouvert. C’est en réalité un simple astérisme, sans lien physique entre ses étoiles. Ce qui le rend intéressant, c’est son aspect trompeur : avec des jumelles ou une petite lunette de moins de 60 mm, il peut donner l’illusion d’une petite nébulosité. C’est donc l’un des objets les plus atypiques du catalogue, parfait pour tester ton œil et comparer les visions dans divers instruments.
Les objets célestes présentées en août restent d’actualités, ainsi que les classiques du ciel d’été.
Sources
Le Guide du Ciel de Guillaume CANNAT : https://www.amds-edition.com/
PGJ Astronomie : http://pgj.astro.free.fr/ et http://pgj.astro.free.fr/meteor2025.htm
IMCCE : https://www.imcce.fr/
StarWalk : https://starwalk.space/
Heavens Above : https://www.heavens-above.com/
EarthSky : https://earthsky.org/
Crédits
Habillage sonore : MuZiMage – https://muzimage.com/ et https://www.facebook.com/muzimage
Photo de couverture : Photomontage personnel (sur fond d’illustration de GDJ via Pixabay)
Mercure : NASA/JPL/Johns Hopkins University/Carnegie Institution of Washington
Vénus : NASA/Ricardo Nunes
Mars : NASA/Voyager1
Jupiter : NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Kevin M. Gill
Saturne : NASA, ESA, J. Clarke (Boston University), and Z. Levay (STScI)
Uranus : NASA, James Webb
Neptune : NASA/JPL