Le ciel de juin 2023

Au programme de cet épisode sur les éphémérides astronomiques, profitez de Vénus mais aussi d’une supernova, des nuages noctiluques sans oublier les traditionnelles rubriques de visibilités des planètes et de la Lune et de l’agenda du mois.

Après les Rencontres Astronomiques de Printemps qui ont eu lieu lors du week-end de l’Ascension, je vous indique ici que les inscriptions sont ouvertes pour le 16 festival d’astronomie de Tautavel qui se dérouleront du 20 au 23 juillet. Infos & réservations : https://www.facebook.com/astrotavel/

Il existe bien d’autres festivals sur toute la saison estivale, n’hésitez pas à consulter les forums d’astronomie pour vous renseigner : https://www.webastro.net/forums/forum/59-les-rencontres-astro/

Liens

Transit de l’ISS : https://transit-finder.com/
Passage Starlink : https://findstarlink.com/

Éphémérides lunaires

Pleine Lune le dimanche 5 février
Pleine Lune
Jeudi 5 juin à 3h42
Dernier quartier de Lune le lundi 13 février
Dernier Quartier
Samedi 10 juin à 19h31
Nouvelle Lune le lundi 20 février
Nouvelle Lune
Dimanche 18 juin à 4h37
Dernier quartier de Lune le lundi 27 février
Premier Quartier
Lundi 26 juin à 7h50
Toutes les heures sont des heures universelles dites TU ou UTC (autrefois appelé GMT)

Périgée : 6 juin à 364 861 km
Apogée : 22 juin à 405 385 km

Nœud descendant : 1er à 6h22 et 28 juin à 12h23
Nœud ascendant : 14 juin à 0h04

Visibilité des planètes

Mercure : Un défi d’observation

La planète Mercure, est difficile à observer en ce début de juin, alors qu’elle atteint son élongation maximale. Bien que de retour dans le ciel du matin, l’inclinaison du plan de l’écliptique nous empêche de la repérer dans de bonnes conditions. Sous les tropiques, elle sera observable beaucoup plus facilement dans la première quinzaine du mois.

Au début du mois, Mercure se trouve dans la constellation du Bélier, puis migre vers le Taureau le 6 juin et enfin dans les Gémeaux le 27 juin. En astrologie, Mercure débute le mois dans le signe du Taureau avant de passer dans celui des Gémeaux le 11 juin.

Vénus : Une beauté céleste visible jusqu’à minuit

Vénus, l’éclatante planète de l’amour, est magnifiquement observable jusqu’à minuit dans des conditions optimales. Au début du mois, elle brille dans la constellation des Gémeaux, puis migre vers le Cancer le 3 juin. Les astrologues notent également son passage dans le signe du Lion le 5 juin. Alors laissez-vous séduire par la brillance envoûtante de Vénus dans le ciel nocturne.

Mars : Un dernier au-revoir à la planète rouge

Mars illumine encore le ciel de sa lueur orangée en début de nuit, mais elle disparaît rapidement sous l’horizon dans les dernières lueurs du jour. Cependant, à la fin du mois, Mars sera repérable avec l’aide de Vénus et de jumelles, offrant une occasion spéciale de lui dire au-revoir. Que vous soyez sous les tropiques ou en Europe, profitez de cette opportunité de contempler la célèbre planète rouge.

Sur le plan astrologique, Mars reste tout le mois dans le signe du Lion.

Jupiter : Un retour dans le ciel du matin

Jupiter fait son retour dans le ciel du matin, mais il faudra attendre la seconde quinzaine du mois pour tenter de l’apercevoir aux jumelles dans un ciel déjà lumineux. Sous les tropiques, les conditions d’observation sont particulièrement bonnes. Jupiter continue de briller dans la constellation du Bélier tout au long du mois.

Du point de vue astrologique, Jupiter reste dans le signe du Taureau, offrant des influences d’expansion, de chance et d’abondance.

Saturne : Les conditions d’observation s’améliorent.

Saturne, revenue dans le ciel du matin ces derniers mois, se lève en milieu de nuit en Europe. Elle s’est suffisamment éloignée du Soleil pour être observable dans des instruments dans un ciel bien sombre. bien que la planète reste basse sur l’horizon. Sous les tropiques, les conditions d’observation sont excellentes. Saturne entame sa rétrogradation annuelle le 17 juin.

Elle demeure dans la constellation du Verseau tout au long du mois. Du point de vue astrologique, Saturne reste dans le signe des Poissons.

Uranus et Neptune : Il faut encore patienter

Uranus, après sa conjonction avec le Soleil en mai, fait son retour dans le ciel du matin. Cependant, elle reste encore trop proche du Soleil pour être observable. Nous devrons patienter quelques mois supplémentaires pour pouvoir l’observer dignement. Uranus navigue dans la constellation du Bélier tout au long du mois et reste dans le signe du Taureau du point de vue astrologique.

Quant à Neptune, bien qu’elle s’éloigne du Soleil, elle est inobservable en pratique. La position de l’écliptique la maintient près de l’horizon, dans les premières lueurs du jour. Cependant, dans quelques semaines, il sera possible de l’observer avec des instruments en seconde partie de nuit. Elle débute sa rétrogradation le 30 juin.

Neptune reste dans la constellation et le signe des Poissons, offrant des influences d’intuition, de rêverie et de spiritualité.

L’Agenda du ciel

L’ISS devant le Soleil ou la Lune

La station spatiale internationale a fait de très beaux passages dans le ciel de mai, mais sa période de visibilité nocturne est terminée. Si vous êtes équipé pour l’observation solaire, vous pourrez la voir transiter devant le Soleil. Cela ne dure que quelques secondes.

ALERTE : ON NE REGARDE JAMAIS LE SOLEIL SANS FILTRE ADÉQUAT.
Si vous avez des doutes, abstenez-vous absolument !

Les nuages noctiluques

Tout au long du mois de juin, nous sommes dans la période idéale pour observer les nuages noctiluques. Bien qu’ils se forment près des régions polaires, il est parfois possible de les observer jusqu’à 45° de latitude, que ce soit au nord ou au sud. Lorsque la nuit est déjà bien installée et que le ciel est sombre, regardez en direction du Soleil à la fin du crépuscule. Si les conditions sont favorables, vous pourrez apercevoir des nuages d’une teinte argentée ou bleuâtre, aux formes ondulées. Vous pouvez également tenter votre chance tôt le matin, au lever du jour.

Des nuages noctulescents. Tourbière de Kuresoo, Parc national de Soomaa, Estonie par Martin Koitmäe – CC BY-SA 4.0

Ces nuages sont également appelés nuages mésosphériques polaires et se forment dans la mésosphère, une couche atmosphérique située entre 60 et 90 kilomètres d’altitude. Composés de minuscules cristaux de glace, ils se forment autour de particules microscopiques appelées aérosols. Ces aérosols proviennent généralement de la poussière cosmique, de l’activité volcanique ou même de la fumée des feux de forêt.

Les trains de satellites Starlink

Un autre spectacle étonnant à observer, ce sont les trains de satellites Starlink. Vous pourrez voir à la queue-leu-leu plusieurs dizaines de satellites de la firme SpaceX. Depuis 2015, environ 4 400 satellites ont déjà été envoyés en orbite, sur les 12 000 prévus dans un premier temps.

Pour connaître les dates de passages des satellites Starlink en fonction de votre position géographique, plusieurs applications peuvent vous être utiles.
Voici quelques liens, cependant, tous les sites ne sont pas adaptés aux mobiles et il est souvent plus pratique d’utiliser l’application mobile :

Au jour le jour

Du 1er au 3 juin, la planète Mars traverse le superbe amas ouvert M44, surnommé l’amas de la ruche, de la crèche ou du pommier. Prenez vos jumelles favorites pour profiter du spectacle.

Le 2 juin, la planète Vénus et les étoiles Castor et Pollux des Gémeaux sont alignées et quasiment équidistantes. Un phénomène à observer à l’œil nu ou à photographier en fin de crépuscule.

Le 14 juin, 1 heure et demi avant le lever du Soleil, ou en plein jour, la planète Jupiter et le fin croissant de Lune sont séparés d’un diamètre lunaire. La encore vos jumelles seront l’instrument idéal pour observer ce rapprochement céleste.

Le 17 juin à l’aube, 25 heures de la nouvelle Lune, vous pourrez tenter à l’aube et au ras de l’horizon d’observer un croissant lunaire d’à peine plus d’un pourcent.

Le 21 juin à 14h57 TU, ce sera le solstice d’été.

Et le lendemain soir, vous pourrez tenter la même observation avec le très très jeune croissant lunaire dont seul un demi pourcent est éclairé. Une observation délicate nécessitant un horizon le plus dégagé possible, le plus limpide possible avec l’aide de jumelles pour profiter au mieux de votre défi !

Idées d’observations

Aux observateurs équipés de jumelles, je vous recommande de diriger votre regard vers les nébuleuses M8 et M20. Surnommées respectivement la nébuleuse du Lagon et de la Trifide, elles se trouvent dans la constellation du Sagittaire. Ces nébuleuses magnifiques combinent une nébuleuse en émission et un amas ouvert. Ainsi vous pourrez apprécier les structures nébuleuses et les étoiles environnantes, à condition de bénéficier d’un ciel peu pollué par les lumières urbaines. Si cela n’est pas possible, tournez votre attention vers l’amas ouvert du Papillon (M6) non loin de là.

Pour les observateurs équipés d’un télescope, je vous propose de pointer M101, surnommée la galaxie du Moulinet. Elle se trouve au-dessus de la pointe de la queue de la Grande Ourse, et vous pourrez peut-être apercevoir la supernova SN2023ixf.

Photo de la supernova SN2023ixf dans la galaxie Messier 101 le 20 mai 2023 – Florian Rünger (Creative Commons)

Bien entendu, l’amas globulaire d’Hercule (M13) est une cible incontournable, tout comme la nébuleuse de la Lyre (M57) ou encore la nébuleuse du trognon de pomme (M27) à proximité d’Albiréo.

Si vous êtes en quête d’objets plus exotiques, vous pourrez tenter d’observer la nébuleuse planétaire de l’Œil de Chat (NGC6543) dans la constellation du Dragon, ou encore la nébuleuse de l’émeraude (NGC6572) dans la constellation de l’Ophiucus.

Sources

Le Guide du Ciel de Guillaume CANNAT : https://amzn.to/3SXFHC0
PGJ Astronomie : https://pgj.pagesperso-orange.fr/
IMCCE : https://www.imcce.fr/
StarWalk : https://starwalk.space/

Crédits photos

Nuages noctiluques : Martin Koitmäe (CC BY-SA 4.0)
Transit solaire ISS : NASA/Joel Kowsky
SN2023ixf : Florian Rünger (Creative Commons)