Le ciel de mai 2023

Au programme du treizième épisode, les éphémérides astronomiques et la découverte des principaux évènements céleste à voir dans le ciel de mai 2023.
Vénus toujours aussi belle, beaucoup de galaxies et un grand alignement planétaire pour clôturer le mois.
Au programme, la visibilité des planètes, les éphémérides lunaires et l’agenda du ciel avant de terminer par des idées d’observations.

Liens

Coronographe LASCO C3 : https://soho.nascom.nasa.gov/data/realtime/c3/512/
Heavens-Above (passage de l’ISS) : https://www.heavens-above.com/
Filtre spécial éclipse de Soleil : https://www.pierro-astro.com/materiel-astronomique/solaire/film-solaire-solarix-densit%C3%A9-5-0-210x297mm-explore-scientific_detail

Éphémérides lunaires

Pleine Lune le dimanche 5 février
Pleine Lune
Vendredi 5 mai à 17h34
Dernier quartier de Lune le lundi 13 février
Dernier Quartier
Vendredi 12 mai à 16h28
Nouvelle Lune le lundi 20 février
Nouvelle Lune
Vendredi 19 mai à 15h53
Dernier quartier de Lune le lundi 27 février
Premier Quartier
Samedi 27 mai à 15h22
Toutes les heures sont des heures universelles dites TU ou UTC (autrefois appelé GMT)

Périgée : 11 mai à 369 434 km
Apogée : 26 mai à 404 509 km

Nœud descendant : 5 mai à 21h56
Nœud ascendant : 17 mai à 19h35

Visibilité des planètes

La planète Mercure est inobservable en ce début mai. Sous les tropiques, elle sera observable plus facilement dans la seconde quinzaine du mois. Elle passe tout le mois dans la constellation du Bélier et dans le signe du Taureau pour les astrologues. Elle elle est rétrograde jusqu’au 14 mai.

Pour Vénus, la célèbre « étoile » du Berger, elle sera visible jusqu’à minuit environ. Elle entame le mois dans la constellation du Taureau puis glissera jusqu’aux Gémeaux qu’elle rejoindra le 8 mai. Pour les astrologues, elle débute le mois dans le signe des Gémeaux et rejoint le Cancer le 7 mai.

La célèbre planète rouge, Mars, elle agrémente encore le ciel de son éclat orangé en première partie de nuit. Mais son éclat a tellement diminué qu’on pourrait la confondre avec une étoile. Hormis son repérage facile à l’œil nu, elle n’aura quasiment aucun intérêt dans un instrument.

La géante gazeuse Jupiter, observable dans le ciel du matin pendant la seconde quinzaine du mois. Pour tenter de la repérer dans un ciel déjà bien lumineux, il vous faudra des jumelles. Elle entame le mois dans la constellation des Poissons qu’elle délaissera le 18 mai pour entrer dans le Bélier. Pour les astrologues, il passera du signe du Bélier au Taureau le 17 mai.

Pour la planète Saturne, elle se lève environ 3 heures avant le lever du Soleil. Elle sera assez facilement repérable dans la seconde quinzaine du mois mais encore trop basse pour donner de bons résultat dans nos instruments d’amateur.

En ce qui concerne Uranus, elle ne sera pas observable. Elle sera en conjonction avec le Soleil le 9 mai.
Elle est dans la constellation du Bélier à 3 ,1 milliards de km de nous. Pour les astrologues, elle est dans le signe du Taureau.

Pour la plus éloignée des planètes, Neptune, comme pour Jupiter, elle ne sera pas observable en pratique. Cette lointaine planète, naviguera lentement tout le mois dans la constellation et le signe Poissons tant pour les astronomes que pour les astrologues.

L’Agenda du ciel

La station spatiale internationale fera de nombreux et très jolis passages nocturnes ce moi-ci. En France métropolitaine, c’est entre 2 et 5 passages par nuit, notamment dans les nuits du 12 au 13 puis du 13 au 14 mai. Dans la description et l’article vous trouverez un lien vers le site Heavens Above pour connaître les horaires de passages précis en fonction de votre position géographique.

Le 6 mai, c’est le maximum des êta-aquarides, une pluie de météores qui se situe dans le Verseau. C’est un essaim météoritique issu de la célèbre comète de Halley et dont on peut espérer une cinquantaine de météores par heure. Cette année le maximum se produit en période de Pleine Lune, masquant ainsi les étoiles filantes les moins lumineuses. Par ailleurs, en Europe le Verseau sera invisible cette nuit là, il intéressera uniquement les observateurs austraux.

Le 9 mai, en première partie de nuit, prenez vos jumelles pour savourer le spectacle de Vénus et du très bel amas ouvert M35 au pied de Castor, l’un des Gémeaux.

Le mercredi 10 mai et si la météo le permet, les parisiens pourront observer un joli tableau céleste urbain : celui du coucher du Soleil dans l’axe de l’Arc de Triomphe. En fonction de la météo, vous pourrez tenter l’observation la veille ou le lendemain.
Pour cela, depuis la place de la Concorde ou depuis le rond-point des Champs-Élysées, il sera en effet possible peu après 21h (heure de Paris) d’observer le Soleil dans l’arche de l’Arc de Triomphe.
Pour rappel, ON NE REGARDE JAMAIS LE SOLEIL SANS FILTRE ADÉQUAT. Cependant sa faible hauteur sur l’horizon associée a la forte absorption atmosphérique (du à la pollution citadine) permet en général l’observation directe. Soyez modeste et ne fixez pas trop longuement le Soleil.

Le matin du 13 mai, vers 4H du matin heure française, vous pourrez observer la Lune se lever au coté de Saturne. Cette dernière se trouvant 8 degrés plus à gauche du croisant lunaire.

Le 17 mai vers 5h30, peu avant le lever du Soleil, vous pourrez faire de même entre le mince croissant lunaire et saluer le retour de Jupiter dans le ciel du matin. Les deux astres seront séparés d’environ 5° et observables dans des jumelles. Vers 14H TU, vous pourrez observer le mince croissant lunaire à moins d’un degrés de Jupiter. Il vous faudra un ciel pur et limpide pour repérer les 5 % de la Lune éclairée par le Soleil et des jumelles ou une lunette pour apercevoir Jupiter.

Le 23 mai vers 14H TU, vous pourrez observer perché au zénith le jeune croissant lunaire flirter avec la resplendissante Vénus. LA encore il faudra des jumelles pour profiter du spectacle.

Du 27 avril au 7 mai vous pourrez observer via le coronographe LASCO C3 de la sonde SOHO le passage de la planète Mercure juste en dessous de notre étoile le Soleil.

Idées d’observations

Aux jumelles je vous propose d’observer l’es ‘amas du capitaine Hook (alias NGC 6633) et l’amas de Graff (IC 4756). Ce sont deux amas assez méconnus, superbes aux jumelles mais de repérage assez délicat car invisible à l’œil nu.

Pour les observateurs disposant d’un télescope je vous propose de pointer M68 surnommée la galaxie du Sombrero situé entre le Corbeau et la Vierge.

Sources

Le Guide du Ciel de Guillaume CANNAT : https://amzn.to/3SXFHC0
PGJ Astronomie : https://pgj.pagesperso-orange.fr/
IMCCE : https://www.imcce.fr/
Passage ISS : https://www.heavens-above.com/