Le ciel de juillet 2023

Au programme de cet épisode estival, découvrez les éphémérides astronomiques célestes ainsi que les phénomènes observables en juillet 2023. Vénus s’en va mais les géantes gazeuses sont de retour. Et bien sur les traditionnelles rubriques de visibilités des planètes et de la Lune suivi de l’agenda du mois et des idées d’observations.

Liens

Transit de l’ISS : https://transit-finder.com/
Passage Starlink : https://findstarlink.com/

Éphémérides lunaires

Pleine Lune le dimanche 5 février
Pleine Lune
Lundi 3 juillet à 11h39
Dernier quartier de Lune le lundi 13 février
Dernier Quartier
Lundi 10 juillet à 1h48
Nouvelle Lune le lundi 20 février
Nouvelle Lune
Lundi 17 juillet à 18h32
Dernier quartier de Lune le lundi 27 février
Premier Quartier
Mardi 25 juillet à 22h07
Toutes les heures sont des heures universelles dites TU ou UTC (autrefois appelé GMT)

Périgée : 2 juillet à 357 311 km
Apogée : 16 juillet à 406 634 km

Nœud ascendant : 11 juillet à 1h22
Nœud descendant : 25 juillet à 15h05

Visibilité des planètes

Mercure : Ne comptez pas sur elle

La planète Mercure, est difficile à observer ce mois-ci. L’inclinaison de l’écliptique n’est guère favorable à son observation. Après le 15 et avec des jumelles, scruter au ras de l’horizon ouest-nord-ouest pour apercevoir la planète. Il vous faudra un horizon bien dégagé et très limpide, chose rarissime en été.
Sous les tropiques, il en est tout autrement et elle entame sa meilleure période de visibilité de l’année alors profitez-en.
Elle débute le mois dans la constellation des Gémeaux, puis le termine dans la constellation du Lion. Elle fera un passage éclair dans la constellation du Sextant le 7 juillet pendant pas tout à fait 19heures. Enfin, elle sera de passage dans la constellation du Cancer du 10 au 21 juillet.
En astrologie, elle entame le mois dans le signe du Cancer, et entre dans le signe du Lion le 11 juillet.

Vénus : C’est bientôt fini

Comme pour Mercure, l’inclinaison de l’écliptique la rendra chaque soir un peu plus basse sur l’horizon. En fin de mois, elle se couchera 20 minutes après le Soleil. Elle s’observe actuellement comme un croissant de Vénus, dont le diamètre apparent grandi car se rapprochant de nous.
Sous les tropiques, l’observation de l’étoile du Berger se fera dans d’excellentes conditions pendant tout le mois.
Elle passe tout le mois dans la constellation du Lion, et sera rétrograde à partir du 21 juillet.
Pour les astrologues, elle débute le mois dans le signe du Lion et y restera pendant tout le mois du fait de sa rétrogradation.

Mars : Un dernier au-revoir à la planète rouge

Elle sera encore visible dans le ciel jusqu’au 13 juillet, date de son coucher héliaque. C’est à dire se couchant juste après le Soleil, marquant la fin de la période de visibilité du soir. De son coucher héliaque jusqu’au lever héliaque, la planète ne sera pas visible. En effet elle est en conjonction avec notre étoile, le Soleil. Autant dire, qu’il ne faudra pas envisager d’en faire une cible ce mois-ci sauf à titre de défi astronomique.
Sous les tropiques, les conditions d’observations ne seront guère meilleures qu’en Europe.
Elle passera tout le mois dans la constellation du Lion.
Pour nos amis astrologues, Mars débute le mois dans le signe du Lion qu’elle quitte le 10 juillet pour rejoindre le signe de la Vierge.

Jupiter : Un retour dans le ciel du matin

Elle est revenue dans le ciel du matin dès le mois dernier, elle reste encore basse sur l’horizon. Elle se leve de plus en plus tôt, et s’observe en dernière partie de nuit dans un ciel encore bien sombre.
Sous les tropiques, les conditions d’observations sont déjà excellentes.
Elle sera tout le mois durant dans la constellation du Bélier.
Pour les astrologues, elle ne change pas de signe, et reste tout le mois dans celui du Taureau.

Saturne : Splendeur de l’été

Pour la planète Saturne, elle se lève dorénavant avant minuit en Europe et sera donc visible une grande partie de la nuit. Mais il faudra attendre la seconde partie de nuit pour avoir des conditions d’observations optimales de ses anneaux et satellites.

Sous les tropiques les conditions sont toujours excellentes, y compris dans des instruments. Elle est toujours rétrograde et le sera pendant tout le mois.

Elle passera tout le mois dans la constellation du Verseau.

Pour les astrologues elle ne changera pas de signe non plus et sera dans les Poissons.

Uranus et Neptune : Les observations redeviennent possibles

En milieu de mois, la planète Uranus surplombe l’horizon est d’à peine une quinzaine de degrés à la fin de la nuit astronomique. Mais on peut déjà recommencer à l’observer avec des instruments dans un ciel bien sombre.
Elle est tout le mois dans la constellation du Bélier et dans le signe du Taureau pour les astrologues.

Quant à Neptune, située entre Saturne et Jupiter, elle s’observe en seconde partie de nuit. Mais il faudra un télescope de bon diamètre, 250mm au moins pour l’apprécier. En fin de mois elle se lève avant minuit en heure légale française.

Cette lointaine planète, tout le mois dans la constellation et le signe des Poissons.

Pluton : la planète déchue

Elle a entamée sa rétrogradation annuelle au mois de mai. Après son escapade dans la constellation du Capricorne depuis le 1er mars, la planète naine Pluton revient dans la constellation du Sagittaire le 8 juillet pour le restant de l’année.

Le 22 juillet, elle sera à l’opposition, donc à l’opposé du Soleil et donc au plus proche de notre planète. Comptez tout de même 5 milliards et 56 millions de km tout de même.

L’Agenda du ciel

Le 19 juillet, environ une heure après le coucher du Soleil, si vous disposez d’un horizon ouest-nord-ouest parfaitement limpide et dégagé, vous pourrez tenter d’observer le très jeune croissant lunaire accompagné de la pale lueur de la planète Mercure. C’est observable à moins de 5° au dessus de l’horizon dans des jumelles.

Lune et Mercure au ras de l'horizon le 19 juillet 2023.

Le 20 juillet, et quelques jours autour de cette date,les possesseurs de jumelles et télescope pourront tenter l’observation de la comète C/2021 T4 Lemmon, alors au plus proche de nous à environ 80 millions de km dans la constellation du Télescope. Elle pourrait atteindre la magnitude 8 mais dans ce domaine les comètes se révèlent parfois très décevantes ! Le 31 juillet elle sera au plus proche du Soleil à 220 millions de km de celui-ci.
Une observation réservée aux observateurs austraux car invisible depuis l’hémisphère Nord !

Le 26 juillet, profiter du quartier lunaire, pour faire une pause fraîcheur en observant … Mare Frigoris ou la mer du froid. Elles est située au nord de notre satellite et s’étend de la Mer de la Sérénité jusqu’à la Mer des Pluies. Profitez en au passage pour admirer le superbe cratère Platon !

Premier quartier de Lune avec Mare Frigoris et le cratère Platon

Le 27 juillet avec des jumelles, admirez l’arc lumineux du golfe des Iris alors que 70 % de Séléné est éclairée par le Soleil. Il se situe au nord du terminateur lunaire !

Terminons le mois avec l’observation d’étoiles filantes, celles des Delta Aquarides Sud ou l’on peut espérer entre 15 et 25 météores par heures sur les derniers jours de juillet. Mais la grosse Lune gibbeuse masquera la plupart des météores, seuls les plus brillants seront visibles en fin de nuit. Cette année ne sera donc pas la meilleures pour en profiter.

Idées d’observations

En milieu de mois, la partie visible du zodiaque s’étant des constellations du Lion jusqu’au Taureau. Le Lion se couchent avec les lueurs crépusculaires en début de soirée. Il faudra attendre la fin de nuit pour voir le lever du Taureau.

En milieu de nuit et en milieu de mois, les constellations de la Lyre, du Cygne, de Céphée et du Dragon entourent le zénith et nous surplombent avec majesté.

Aux jumelles je vous propose d’observer les nébuleuses M8 et M20 respectivement la nébuleuse du Lagon et de la Trifide. Situées dans la constellation du Sagittaire, ces nébuleuses sont une combinaison d’une nébuleuse en émission et d’un amas ouvert d’étoiles. Aux jumelles, vous pourrez apprécier les structures nébuleuses ainsi que les étoiles environnantes mais sous réserve d’un ciel pas trop pollué par les lumières citadines.

Autrement, rabattez vous sur le splendide amas ouvert du Papillon (M6) situé entre le Sagittaire et le Scorpion.

Pour les observateurs disposant d’un télescope je vous propose de pointer M11, l’amas du Canard Sauvage. C’est l’un des amas ouvert le plus dense en étoile, situé à environ 6 000 années lumières de nous.

Si vous êtes avide de nébuleuses, pointer la nébuleuse Oméga cataloguée sous le nom d’M17.

Au cœur du Serpentaire, se trouve l’amas globulaire M10. Il est repérable aux jumelles mais nécessite un télescope de 200mm pour en apprécier sa splendeur. Situé à seulement 60 année-lumières de nous, c’est l’un des plus proche de notre système solaire.

Si vous recherchez des cibles plus exotiques, entre le Capricorne et le Sagittaire, si vous avez un instrument de grand diamètre, vous pouvez l’amas globulaire M75 l’un des amas globulaire les plus dense que l’on connaisse. Sinon, beaucoup plus facile a pointer, l’amas globulaire M71 fans la constellation de la Flèche. C’est l’un des moins dense que l’on connaisse à tel point que les astronomes ont longtemps hésiter entre amas ouvert ou globulaire.

Et si vous cherchez un petit défi d’observation vous pouvez tentez d’observer les dentelles du Cygne, dans la constellation du Cygne. Il vous faudra un grand diamètre et aussi un filtre UHC ou OIII pour apprécier la beauté de ses dentelles de gaz !

Sources

Le Guide du Ciel de Guillaume CANNAT : https://www.amds-edition.com/
PGJ Astronomie : https://pgj.pagesperso-orange.fr/
IMCCE : https://www.imcce.fr/
StarWalk : https://starwalk.space/

Crédits photos

Mare Frigoris : NASA Scientific Visualization Studio
Lune et Mercure : Stellarium
M11 le Canard Sauvage : Alain JUPIN (moi-même)